La Louve cathare (Tome 1) de Mireille Calmel aux éditions XO
La Louve cathare (Tome 2) de Mireille Calmel aux éditions XO
Tome 1
Incipit : Paris, novembre 1226, les funérailles du roi Louis VIII le Lion et le sacre de son successeur, Louis IX, futur Saint Louis, se préparent. Certains dans l’entourage du roi soupçonnent un empoisonnement et craignent pour la vie du futur monarque et de sa mère, la régente, Blanche de Castille.
Griffonelle, jouvencelle de 16 ans, voleuse patentée, élevée par sa mère, Mahaut, au milieu des ribaudes, assiste impuissante à la mort de sa mère, froidement assassinée par un chevalier balafré. Pour que Griffonelle ait la vie sauve, elle doit lui remettre une carte menant à un trésor cathare dont elle ignore tout. Rongée par son désir de vengeance, elle tente de découvrir l’identité du seigneur balafré par l’intermédiaire de son amoureux, un noble jouvenceau, qui se laisse systématiquement détrousser sans broncher par Griffonelle, un certain Louis de Poissy. En quête de réponses, elle va découvrir des pans secrets de la vie de sa mère et faire ressurgir les dangers auxquels sa mère croyait échapper en quittant son Occitanie natale, ses terres cathares.
Mon avis : Dans ce premier tome, Mireille Calmel nous entraîne dans une folle cavalcade dans le Paris médiéval. Par ses descriptions vivantes et vibrantes, elle parvient à nous faire vivre, sentir ce Paris médiéval. L’auteure inscrit ses personnages fictionnels dans un contexte historique fouillé. Elle parvient à emboîter à la perfection son histoire dans l’Histoire. Le lecteur se laisse emporter dans cette aventure, ce tourbillon où s’entremêlent amour et haine, trahisons, loyauté, dépravation et foi. Des personnages attachants, des femmes fortes et une héroïne qui n’a pas froid aux yeux. Certains passages sont quelque peu licencieux pour mieux mettre en exergue l’hypocrisie et le fait que derrière la façade pieuse et vertueuse des gens de pouvoir se cachent luxure, dépravation et cupidité. Le premier tome laisse le lecteur pantelant dans l’attente du second tome narrant la suite des aventures de Griffonelle.
Extrait : « Tout ce que je sais de l’histoire des cathares, chérie, c’est cette succession de massacres perpétrés par Simon de Montfort au service du pape. Des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants contraints d’abjurer leur foi ou de brûler. C’est pour t’en sauver que ta mère a fui ce pays à feu et à sang. Qui elle était, ce qu’elle y faisait auparavant, je l’ignore. »
Tome 2
Incipit : Le lecteur retrouve Griffonelle au couvent de l’Abbaye de Montmartre où le roi l’a mise en sécurité. Mais ce qui devait être un asile s’avère au fil du temps être une prison. Prisonnière depuis trois ans, Griffonelle, qui s’est convertie au catharisme, ne rêve que de liberté et de vengeance. Venger sa mère et Triboulet et affronter celle qui lui a tout pris, Na Loba, la louve cathare, qui lui voue une haine sans bornes et a juré sa perte. Mais la découverte par Griffonelle d’une relique sacrée pourrait bien changer la donne et l’aider à échapper à ses geôliers et à prendre la direction des terres de Cabaret.
Mon avis : Le second tome emmène le lecteur en terres cathares, sur les terres de Cabaret. L’héroïne est de nouveau emportée par un tourbillon d’événements qui l’amène peu à peu à découvrir sa véritable identité. Mireille Calmel parvient à tenir le lecteur en haleine, de rebondissement en rebondissement, avant qu’il ne découvre la clé de l’énigme. Comme toujours, la plume de l’auteure nous décrit à merveille, avec fluidité et légèreté, la belle Occitanie et des personnages attachants qui puisent leur force dans leurs blessures les plus profondes et dont la haine cache parfois un besoin de rédemption et d’amour.
Extrait : « Pas seulement. Je voulais que tu sois à jamais souillée par la haine. Comme je l’ai été depuis que Simon de Montfort a posé les mains sur moi, depuis que j’ai volé la carte plutôt que de le tuer ce jour-là à Carcassonne. Ce sang qu’il a fait couler, ces flammes qu’il a allumées m’ont privée de salut. Elles sont ton héritage. Et tu voudrais que je permette à ton âme d’en faire table rase ? Alors que la mienne ne le peut. J’ai bâti une carapace autour de mon cou pour pouvoir vivre avec cela. Te laisser ta pureté aurait fini par la fissurer. Maintenant je ne crains plus rien. Tu es toi aussi à mi-chemin entre le paradis et l’enfer. Ni cathare, ni catholique. Une âme perdue. Mais prête à tout y compris à te jeter devant moi, pour sauver la vie de gens que tu ne connais pas. »
Si vous aimez l’aventure, les fictions historiques médiévales, vous aimerez « La Louve cathare » de Mireille Calmel.
