Livres coups de coeur

Le secret des Agapanthes de Clarisse Sabard

Je vous ai parlé dans un billet précédent de Clarisse Sabard et de son premier roman Les lettres de Rose.

Je me suis à présent plongée dans le premier tome de sa saga familiale Le secret des Agapanthes (Flora et Joséphine) aux éditions Charleston.

 

 

Incipit : Flora, galeriste d’art à Los Angeles, se retrouve au cœur d’une tempête médiatique lorsqu’elle décide de témoigner contre le fils de son beau-père, Yani, un célèbre réalisateur accusé d’agression sexuelle. Pour échapper aux journalistes qui la harcèlent, elle n’a qu’une seule option : fuir et se réfugier en Normandie, dans la villa familiale des Agapanthes dont elle a hérité avec ses cousines Stella et Morgane. Mais à peine arrivée, un mystérieux correspondant dépose sur le pas de la porte de Flora un carton contenant un carnet de croquis de sa grand-mère Joséphine, dans lequel figure une annotation étrange «  Les trois pièces manquantes mèneront à la quatrième : la vérité. », un kaléidoscope, des photos et la première partie d’un manuscrit autobiographique écrit par Joséphine. Intriguée, Flora va se plonger dans le passé de sa grand-mère et partir à la recherche d’un mystérieux tableau peint par son arrière-grand-père, un célèbre peintre impressionniste. Peu à peu, Flora réalise que ce mystérieux tableau et la vérité pourraient bien être en lien avec la disparition d’un diamant orange rare, The Brightness, qui fut et demeure l’objet de toutes les convoitises.

 

Mon avis : On retrouve dans ce premier tome de la saga des Agapanthes la recette qui a fait le succès des Lettres de Rose : un subtil mélange de roman historique, de saga familiale, de quête identitaire, le tout mâtiné d’un soupçon de « romance  feel good ». La plume est fluide et légère, le lecteur est immédiatement happé par ce roman choral qui alterne l’histoire de Joséphine et de la famille Verney et le présent de Flora. Impossible de lâcher ce roman tant sa lecture est addictive. L’auteure entraîne le lecteur dans une quête effrénée du passé et de la vérité qui l’emmène de la Normandie à la Californie en passant par Paris, la Toscane et Corfou. C’est aussi une histoire de relations, des liens très forts entre une petite-fille et sa grand-mère, une relation complexe entre une mère et sa fille. Stupéfaite, Flora découvre que sa grand-mère a eu une vie avant sa naissance, une vie passionnante mais aussi semée d’embûches et de trahisons et qu’elle a eu la force d’avancer et a fait preuve de résilience. C’est aussi l’histoire de mères qui tentent de protéger leur progéniture de l’avidité et de la cupidité de ceux qui se considèrent comme héritiers du diamant disparu. Personnellement, je me suis retrouvée dans la réaction de Flora face au décès imminent de sa grand-mère et qui veut à tout prix se persuader qu’un miracle va survenir. L’auteure parvient avec brio à créer des personnages de chair et de sang dont les émotions font écho aux nôtres. Habilement, Clarisse Sabard, tel le Petit Poucet, sème des bribes d’information et des questions sans réponse au fil des pages de ce premier tome. Autant d’interrogations qui tourmenteront le lecteur jusqu’à la parution du tome suivant, dont la date n’est malheureusement pas encore annoncée à ce jour, où il retrouvera les Agapanthes et Hortense et Stella. Le lecteur referme ce livre en regrettant de ne pas être un des héritiers des Agapanthes, cet écrin de souvenirs, entre mer et campagne, dont les murs sont les témoins des joies, des peines et des rires des générations qui l’ont précédé.

Si vous aimez les romans historiques et les sagas familiales avec leur lot de secrets, vous allez adorer Le secret des Agapanthes.

 

 Extrait:

« — Mais… Comment peux-tu réussir à nous peindre alors que nous ne posons pas ?

— Tu apprendras que le travail du peintre ne consiste pas seulement à observer, mais aussi à imaginer. On peut raconter toute une histoire à travers un seul tableau.

— Comme dans les livres ?

— Oui, exactement. Les écrivains ont des mots pour s’exprimer, nous les peintres avons nos couleurs et nos pinceaux pour faire parler notre âme. »

 

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