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La saga des désobéissantes de Carole Declercq

La saga des désobéissantes de Carole Declercq aux éditions Eyrolles.

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette quadrilogie nous entraîne dans les pas de deux amies inséparables, mais aux caractères très opposés, Pauline Kermadec, fille de diplomate réservée, et Nathalie de Tresnel, issue d’une famille désargentée de la noblesse, au tempérament flamboyant, de l’avant-guerre à l’après-guerre. D’abord jeunes filles insouciantes et naïves face aux bruits de bottes qui grondent dans l’Europe de 1938, en quête d’un premier amour, elles vont toutes deux évoluer, gagner en maturité par la force des choses, dans un contexte de guerre, de peur, de drames qui vont les toucher de plein fouet, et se battre pour accéder à l’indépendance. Plongées dans la tourmente, elles vont toutes deux résister à l’ennemi, chacune à sa manière, tout en gardant l’espoir de trouver au bout du compte le bonheur et l’amour.

Sous la plume fluide et légère de Carole Declercq, cette saga de fiction historique passionnante nous transporte avec brio dans cette période troublée, du Berlin d’avant-guerre au Paris sous le joug de l’occupant. L’auteure a le don de recréer des atmosphères, le lecteur a vraiment l’impression de marcher dans les pas de Pauline et Nathalie, à Paris, à Berlin, dans le maquis. Ce sentiment de réalisme est renforcé par un contexte historique fouillé où les personnages de fiction côtoient des personnages ayant réellement existé, où la petite histoire rencontre l’histoire avec un grand H. C’est aussi une ode féministe, un hommage à toutes celles qui ont résisté, peu importe la raison (détestation de l’ennemi, amour de l’art, convictions politiques, révolte contre la soumission), à celles qui y ont laissé la vie comme Simone ou Carine et à  celles qui y ont laissé leur âme. Les héroïnes sont attachantes, volontaires et résilientes. Elles veulent sortir du carcan dans lequel leur condition de femme de bonne famille les enferme, elles luttent pour leur émancipation, ce faisant, elles sont des pionnières posant les jalons de l’indépendance des femmes pour les générations suivantes. En refermant le dernier tome de la saga, le lecteur ne peut que souhaiter le meilleur à ces deux femmes qui n’ont pas été épargnées par les drames et les trahisons, convaincu qu’elles ont enfin trouvé un bonheur amplement mérité.

Si vous aimez les fictions historiques, les héroïnes fortes et fragiles à la fois, foncez lire La saga des désobéissantes.

Tome 1: Les heures insouciantes

Tome 2: Les heures hostiles

Tome 3: Les heures sauvages

Tome 4: Les heures ardentes

 

 

 

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